Vernon Politique

Vernon rachète le Vieux Moulin à l’État

EdNonrev

Le Vieux Moulin vu de Vernonnet, juillet 2011.

Ce monument si représentatif de la ville, connu de tous dans la région, était en fait propriété de l’État depuis fort longtemps. La ville a eu récemment la possibilité de l’acquérir, et en est maintenant propriétaire après avoir déboursé 35 000 euros, ce qui fut annoncé au dernier conseil municipal.

Le service des Domaines devint propriétaire des lieux par abandon des héritiers il y a plusieurs décennies. Seulement, l’État n’avait jusqu’à présent jamais manifesté l’intention de s’en séparer, sans toutefois entretenir le bien. C’est donc Vernon qui entretenait ce moulin, avec notamment de gros travaux qui furent effectués pour empêcher la maison de tomber dans la Seine, les derniers sous la mandature de Jean-Claude Asphe.

À l’occasion  de l’annonce, Philippe Nguyen Thanh s’est réjoui de pouvoir «  enfin l’entretenir dans la légalité et s’en servir  » . Quant au prix demandé par le service des Domaines (au lieu d’une cession à l’euro symbolique) , le conseil municipal s’est pour une fois montré unanime dans sa désapprobation. Jean-Luc Miraux s’est dit «  surpris  » , trouvant cela «  un peu fort  » . Le maire, lui s’est dit «  déçu  » que l’État fasse payer la ville, tout en admettant n’avoir pas cherché à négocier avec le service des Domaines, pour ne prendre aucun risque que le Vieux Moulin «  aille au privé  » .

À Jean-Luc Miraux qui demandait si la ville avait des projets et  «  Quel travail en commun est envisagé avec la CAPE, qui a la compétence tourisme ?  »  , le maire répondit qu’on «  n’en était pas à décider de la future destination du bâtiment  » .

Ceux qui sont curieux de savoir comment l’État est devenu propriétaire du Vieux Moulin pourront aller lire les explications historiques détaillées de José Alcala, publiées ce dimanche : Vernon, la ville achète le Vieux Moulin


 

La maison de la Tour vue de la place Philippe-Auguste, novembre 2011.

Jean-Luc Miraux en a également profité pour moquer le maire quant au projet municipal de création de logements sociaux dans la Maison de la Tour. Il lui a aussi remis une pétition d’opposition au projet, réunissant 1600 signatures, et lancée par son groupe Vernon Réussite au début de l’été 2011.

Aux accusations de l’opposition concernant sa négligence du patrimoine architectural de la Ville, Philippe Nguyen Thanh répondait qu’il fallait être «  raisonnable  » , que le projet de Jean-Luc Miraux pour son second mandat concernant cette maison était «  irréaliste et irréalisable  » . Qu’il aurait fallu «  la détruire  » sans l’intervention du bailleur social, et que par conséquent c’était «   pour la sauver qu’on fait du logement  » .

Le patron de l’opposition lui répliqua alors que la mairie faisait «  les mêmes travaux  » de réhabilitation que ceux qui étaient prévus par son projet municipal (de transformation en un lieu culturel et associatif) . Est-ce vrai  ? Oui et non  : les travaux de réhabilitation et d’assainissement du bâtiment sont effectivement très proches, toutefois ceux-ci ne coûteront rien à la ville.

Ces travaux seront en effet exclusivement à la charge du bailleur social, qui pourra se rembourser avec les loyers perçus. C’était précisément le but de cette cession à l’euro symbolique à la SILOGE, pour un bail de soixante-cinq ans. Par ailleurs, la maison de la Tour n’étant pas classée aux Monuments Historiques, la ville n’aurait bénéficié d’aucune subvention patrimoniale si elle avait pris les travaux à sa charge.