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Municipales 2014 : l’UMP appelle à voter pour Sébastien Lecornu dès le premier tour

EdNonrev

Bruno Le Maire (à gauche) n

Bruno Le Maire (à gauche) n’a pas ménagé ses efforts pour vanter la candidature de Sébastien Lecornu.

Au début du mois de juin, Sébastien Lecornu, président de Générations Vernon, tenait une conférence de presse en compagnie de Bruno Le Maire, Franck Gilard, le député de la cinquième circonscription, et Gérard Volpatti, le maire de Saint-Marcel, entre autres. Il y a déclaré officiellement sa candidature, et son obtention de l’investiture de l’UMP.

L’objectif ? Inciter les électeurs à voter pour l’UMP dès le premier tour des élections, alors que Sébastien Lecornu se trouve en concurrence avec trois autres listes déclarées : sur sa droite, celles du FN et de Bernard Touchagues, et plus au centre, celle de Jean-Luc Miraux, l’ancien maire UMP et aujourd’hui candidat indépendant.

Sommaire :

  1. Candidature (enfin) officialisée, soutien “plein et entier” de Bruno Le Maire
  2. Pour Sébastien Lecornu, “la jeunesse est un gage d’énergie”
  3. Dans les mois à venir, “un programme très fort” pour Vernon
  4. Jean-Luc Miraux en ligne de mire

Candidature (enfin) officialisée, soutien “plein et entier” de Bruno Le Maire

Officieuse depuis déjà plusieurs années, la candidature de Sébastien Lecornu est désormais officielle. Il a été confirmé “très largement” par la commission départementale de l’UMP, selon Bruno Le Maire. Ce dernier le désigne comme “le candidat de la droite rassemblée”1.

Bruno Le Maire a appelé “ceux qui veulent une alternance à Vernon” à “voter utile dès le premier tour”. L’ancien ministre de l’agriculture a également assuré qu’il serait “totalement engagé et mobilisé” dans les campagnes des élections municipales dans l’Eure2.

À Vernon, c’est d’abord la candidature de Jean-Luc Miraux qui est visée par ces propos. La candidature d’Érik Ackermann pour le Front National ne sera pas discutée lors de cette conférence de presse. Sinon pour affirmer que la présence de deux candidats de la droite traditionnelle “ne fait qu’accroître le risque” d’une droite extrême ou nationale historiquement “forte à Vernon”.

Bruno Le Maire s’exprime beaucoup, localement comme nationalement, sur le renouvellement en politique. C’est la raison qu’il donne pour appuyer de nombreux jeunes candidats eurois, dont Sébastien Lecornu. Il balaie pour autant les objections concernant la candidature de Gérard Volpatti à sa propre succession à Saint-Marcel3 :

Gérard Volpatti, à ma connaissance, n’a pas été battu. Ça change évidemment la donne, je ne vois aucune raison qu’il ne se représente pas.


Pour Sébastien Lecornu, “la jeunesse est un gage d’énergie”

Le maintenant candidat officiel de l’UMP, à 27 ans, n’échappe pas aux interrogations sur sa jeunesse, ni de la part des médias, ni de celle de Jean-Luc Miraux qui pointe systématiquement son “inexpérience”.

Sébastien Lecornu, pour autant, n’a “pas forcément envie de faire une campagne électorale à justifier” son âge, et affirme qu’il “ne se résume pas à une date de naissance”4. Si le candidat se défend de sa jeunesse, il la vend également, à travers une “énergie à revendre” pour “le redressement de Vernon“.

Il est appuyé en cela par Bruno Le Maire et Franck Gilard, pour lesquels il a tous deux travaillé. Le premier affirme son expérience comme conseiller parlementaire et ministériel, et témoigne “de ses capacités et de sa rigueur” professionnelles. Le second estime que sa campagne aux dernières élections législatives, faite “côte à côte” avec Sébastien Lecornu qui est son suppléant, lui donne “un socle de départ” d’environ cinq mille voix à Vernon “qu’il peut revendiquer”.


Dans les mois à venir, “un programme très fort” pour Vernon

Pour le moment, peu de propositions concrètes ont été communiquées par Générations Vernon, l’association créée en 2008 pour soutenir sa candidature5. Bruno Le Maire défend cette présentation repoussée, parlant d’une “tête de liste qui bâtit au fil des mois un projet“, et “le travail considérable” d’une “candidature du mérite” de Sébastien Lecornu.

Ce dernier défend fermement son association et ses membres, “les seuls” selon lui à avoir “mis le fond au cœur” de son projet6. Il appuiera son programme électoral sur “les petits tracas du quotidien qui pourrissent la vie des gens”, ainsi que sur “une vision de long terme” pour Vernon qu’il décrit comme “en décrochage” par rapport à Mantes-la-Jolie ou Saint-Marcel. Il veut également “changer la manière de faire de la politique” dans la ville, et cite les notions de “transparence” et de “concertation”.


Jean-Luc Miraux en ligne de mire

La candidature de l’ancien maire, avec sa liste Vernon Tous Ensemble, est bien la cible désignée de cette conférence de presse. Bruno Le Maire rappelle ainsi que “la droite c’est l’UMP et l’UDI”. Et s’adresse aux Vernonnais “qui se posent des questions” :

Vous êtes de droite ? Ce n’est pas compliqué, il y a un seul candidat de droite, c’est Sébastien Lecornu.

L’ancien ministre, qui dit croire “à la clarté en politique”, estime “plus honnête” que “les électeurs sachent clairement à qui ils ont affaire et quelle politique sera menée”. Pour lui, “quand on est à droite, on assume ses valeurs, ses idées, ses convictions”. Il ajoute à l’endroit de Jean-Luc Miraux qu’on ne peut pas “à la fois critiquer l’UMP et la droite puis vouloir l’investiture de l’UMP”.

Bruno Le Maire a également justifié l’absence de primaires ouvertes pour désigner le candidat vernonnais soutenu par l’UMP7 :

À partir du moment où l’autre candidat ne souhaitait pas s’afficher de droite et me l’a dit les yeux dans les yeux, je respecte son choix, mais on n’organise pas de primaire entre candidats qui ne sont pas du même bord politique.

Sébastien Lecornu et Bruno Le Maire ont encouragé ce jour-là les militants de Jean-Luc Miraux à venir les rejoindre. Le premier a ainsi parlé de “bras grands ouverts” pour ceux qui voudraient “relever ce défi de l’alternance à Vernon”. Selon mes informations, une partie de ceux qui soutiennent publiquement l’ancien maire ont été contactés pour rejoindre la campagne de Sébastien Lecornu. La concurrence entre les deux candidats, lors de cette campagne électorale qui ne fait que commencer, sera donc probablement féroce.


Aller plus loin

Sur le même sujet :

  • Caméra Diagonale : Vernon, Bruno Le Maire met Sébastien Lecornu sur orbite
  • Paris Normandie : Sébastien Lecornu : « Je suis candidat » à Vernon

Municipales 2014 : Générations Vernon en toute confiance (11 mars 2013)

Les autres candidats vernonnais à droite :

  • Municipales 2014 : Erik Ackermann candidat du FN à Vernon (8 mars 2013)
  • Municipales 2014 : Bernard Touchagues cherche (toujours) l’union (22 juillet 2013)
  • Paris Normandie : Municipales à Vernon. Jean-Luc Miraux : « J’ai changé. Je consulte et écoute beaucoup » (6 avril 2013)
  1. L’UDI le soutient également, le parti de Jean-Louis Borloo et d’Hervé Morin ayant choisi de ne pas présenter de candidat à Vernon.
  2. Bruno Le Maire soutient également Frédéric Duché aux Andelys, Antoine de Cosmi à Gaillon, Alexandre Rassaërt à Gisors, et Guy Lefrand à Evreux. Cela doit lui permettre de se constituer une base politique locale puissante pour soutenir ses ambitions nationales.
  3. Au détriment de la candidature, discutée il y a quelques années, de sa première adjointe Cécile Caron.
  4. Il fait au passage le parallèle avec la parité, pourtant peu respectée par l’UMP, que ce soit en France ou dans l’Eure : “Il y a vingt ans, on disait de certaines femmes qu’elles ne pourraient pas être en tête de liste.”
  5. Comme pour la plupart des listes vernonnaises déclarées jusqu’à présent. Chacun semble attendre les derniers mois pour cela.
  6. Il cite “cinquante-cinq réunions d’appartement” jusqu’à présent, une “enquête de mi-mandat” et “cinq ateliers-débats municipaux”.
  7. Jean-Luc Miraux, pour sa part, a refusé de participer à des primaires où seuls les adhérents de l’UMP auraient voté.