Conseil municipal de Vernon du 16 décembre 2011.
Vendredi 16 décembre était jour de conseil municipal à Vernon, un conseil presque entièrement dédié à l’examen du budget prévisionnel pour 2012. D’autres informations relatives à l’année prochaine auront été données par la majorité municipale, les voici dans cette revue de brèves du conseil.
La majorité municipale va offrir dès la fin de cette année scolaire un dictionnaire à tous les élèves qui finiront leur CM2, comme cela se fait par exemple à Saint-Marcel. La mairie n’a pas communiqué sur le coût de cette mesure pour la ville.
Les cantines scolaires vont introduire, et ce dès janvier prochain, des aliments issus de l’agriculture locale et/ou de l’agriculture biologique dans les repas préparés aux enfants1 . Ce projet coûtera 30 000 € de plus par an à la mairie, soit une augmentation de 10 % du budget de la restauration scolaire2, et rien aux parents. Philippe Nguyen Thanh explique les modalités de ces changements, qui devraient surtout toucher les fruits et légumes :
Nous avons eu deux obsessions, que ce soit écologique et le moins possible consommateur de carbone, ce qui nous a par exemple fait éliminer les carottes biologiques venant du Pakistan [au profit de filières pas forcément biologiques, mais locales].
La police municipale vernonnaise va avoir un nouveau patron au premier janvier. En effet, le chef actuel a demandé, et obtenu, sa mutation.
La mairie a décidé de donner 2200 euros aux Restos du cœur de Vernon, une subvention exceptionnelle dédiée à l’achat d’une armoire réfrigérée. Elle viendra en remplacement d’une armoire dont les membres de l’association craignent qu’elle ne tombe en panne cet hiver.
Les subventions au centre communal d’action sociale de Vernon augmentent de plus de 5 % . Cela doit permettre la mise en place de l’épicerie solidaire en 2012, une épicerie qualifiée de « luxe idéologique » par Bernard Touchagues (parti de la France) au conseil.
L’ADEME a attribué une grosse subvention à la ville pour la réhabilitation de la décharge. Une subvention d’ailleurs inattendue, car très tardive3. Celle-ci couvrira 30 % du coût des travaux, ce qui devrait représenter une économie de plus de 300 000 euros pour Vernon4. Commentaire de l’adjoint aux Finances, Guillaume Guibet :
Jusqu’à présent nos démarches étaient restées infructueuses, on nous avait fait comprendre que ça ne mènerait à rien. A force d’insister, on nous a donné quelque chose, et ce n’est pas une petite somme.
La ville a débloqué 130 000 euros afin de pouvoir engager rapidement des études concernant l’avenir du LRBA, « si jamais nous le reprenons » a tenu à préciser Philippe Nguyen Thanh5. Une reprise jugée « indispensable » par le groupe communiste, qui tient absolument à y relancer une activité industrielle. Pour le moment, les communistes ne semblent pas avoir convaincu leurs alliés à la mairie.
La rénovation urbaine du quartier des Boutardes, subventionnée par l’ANRU, doit commencer dès le neuf janvier avec le début des travaux de voirie6. Le maître d’œuvre du futur pôle social, prévu à l’entrée du quartier des Boutardes, a également été désigné par la commission municipale chargée du dossier, à une très large majorité : c’est le cabinet d’architecture Basalt qui l’a emporté. Ce pôle social contiendra une salle polyvalente, un centre social municipal et une antenne de la Caisse d’allocations familiales7 . Là aussi, début des travaux en 2012.
Les animations de Noël au centre-ville de Vernon, d’un montant total de plus de 80 000 euros, ont été en partie payées par la ville, qui a complété les montants investis par l’UCIAL et ses entreprises partenaires (MacArthurGlen et Built). Jean-Luc Miraux et son groupe d’opposition Vernon Réussite s’inquiétèrent au conseil d’une dépense municipale inférieure à ce qui avait été annoncé dans la presse (20 000 euros). Hélène Ségura, adjointe à l’emploi et au développement économique, répondit que la totalité des dépenses de Noël représentait un peu plus de 23 000 euros pour le budget municipal8. Du côté des décorations installées au centre-ville, la facture est de 94 000 euros selon Jean-Luc Lecomte, adjoint à l’urbanisme (dans Le Démocrate du 30 novembre).
- Selon le maire, des difficultés existent pour ce projet, notamment à cause d’une filière biologique locale qui ne peut fournir les quantités qui seraient nécessaires pour faire du tout biologique à la cantine, et encore moins à des prix raisonnables.
- Ce qui a surpris Bernard Touchagues, qui en a fait part au conseil municipal : « le localisme devrait faire baisser le coût des repas et non l’augmenter ».
- Le chantier de réhabilitation de la décharge aurait même dû commencer en 2011 sans les retards. [↩]
- Selon Le Démocrate du 28 décembre, le montant total des travaux de réhabilitation de la décharge sera de 1,2 million d’euros. 30 % de cette somme sera subventionnée, soit 360 000 euros. Toujours dans le Démocrate, la décharge restera fermée au public et ne sera pas reboisée, à cause de contraintes techniques.
- Le LRBA appartient pour le moment au ministère de la Défense, et la majorité municipale, si elle est frileuse, le justifie car elle ne veut pas « se faire avoir » , par exemple avec un site très cher à entretenir sans pouvoir l’utiliser, pour des raisons de pollutions ou de risques industriels.
- Avec presque un an de retard, la faute selon la mairie à l’enquête publique sur l’eau qui a eu lieu cette année. Une enquête qui n’avait pas été prévue par aucun des partenaires du projet : mairie de Vernon, CAPE et ANRU.
- Cette antenne de la CAF vient remplacer une crèche, prévue à l’origine avant que la CAPE ne décide de se désister du projet. Si Philippe Nguyen Thanh a montré une certaine déception sur ce sujet au conseil municipal, il rappelle que pour la mairie, qui est responsable de l’opération ANRU, la venue de la CAF « permet de boucler ce dossier sur l’aspect financier ».
- Dans ces 23 000 euros, sont compris environ 9000 euros qui correspondent au salaire des employés de mairie mobilisés lors de ces festivités (et détachés de leurs tâches habituelles). Les 14 700 euros restants, en vrac : 2800 € pour le spectacle de Melba & compagnie, 4700 € pour les sapins de Noël, 3500 € de subventions pour l’UCIAL, 750 € pour les tracts et 350 € d’eau et d’électricité. Il y a également 2600 € pour prolonger la patinoire d’une semaine entre Noël et le jour de l’an : les partenaires de l’UCIAL, Built et MacArthurGlen, n’avaient payé que deux semaines de patinoire. La caisse de la patinoire, elle, a rapporté quelques centaines d’euros à la mairie (la plupart des billets furent donnés gratuitement par les commerçants).