Vernon Politique

Vernon, fin de règne à la mairie

EdNonrev

2014-03 - Mairie de Vernon

La direction administrative de la mairie de Vernon, qui changera très probablement en cas d’alternance politique à sa tête, a envoyé un courriel pour le moins intrigant. Un petit air de fin de règne plane depuis le premier tour autour de ladite direction, à l’image des élus…

C’est un message envoyé en début de semaine à l’ensemble des chefs de services de la mairie. Il procède à un rappel du droit de réserve, qui interdit à tout fonctionnaire de faire de la propagande dans l’usage de ses fonctions. Rien d’anormal, donc.

C’est le paragraphe suivant qui a choqué les fonctionnaires municipaux, de par la menace implicite qu’il comporte et l’empiétement de la direction sur les activités des agents municipaux hors du service : “De plus, vous devez être très vigilant vos propos qui même tenus hors service peuvent être sanctionnés pénalement s’ils sont diffamatoires.”

Il est donc rappelé aux chefs de service que des propos diffamatoires sont… diffamatoires, ce qui a provoqué un certain étonnement1. Nul doute que les récipiendaires de cette missive d’entre-deux tours, chargés de “respecter ces principes” et d’en “faire part” à leurs agents, ont eu à cœur d’appliquer à la lettre ces sympathiques conseils.

Il est par ailleurs à noter qu’un acteur associatif et politique givernois, notoire colleur d’affiche de la section PS de Vernon en période d’élections, touchera cette année la subvention de la manifestation qu’il organise sans avoir à présenter de rapport d’activité ni de présentation de projets futurs. L’intéressé, vraisemblablement honnête à ce propos, manifestait lui-même son étonnement devant cet état de fait lorsqu’il est venu demander les modalités de la perception de la subvention à la mairie. “Pas besoin, l’équipe municipale veut tout boucler avant l’élection son départ, lui était-il alors répondu. Les autres associations de la ville bénéficieront-elles de la même mansuétude dans les jours à venir ?

  1. Il est possible que la direction administrative ait voulu là se protéger face aux accusations de l’UMP locale. Quelle maladresse en ce cas.