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La Fête des Normands, une initiative culturelle collaborative à la Saint-Michel

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Extrait de l’affiche librement imprimable et distribuable. | Source : Florian Hurard & Chloé Herzhaft

Deux Rouennais de retour de Londres, Florian Hurard et Chloé Herzhaft, l’un journaliste et l’autre formatrice, tentent de lancer une grande manifestation en Normandie pour les 28 et 29 septembre. Leur initiative festive et culturelle veut célébrer la longue et riche histoire normande. Pour cela, ils s’appuient avant tout sur les Normands eux-mêmes. Retour sur le projet avec Chloé Herzaft.

Sommaire :

  1. Un évènement normand
  2. Une fête collaborative
  3. Les institutions normandes répondent présent

Un évènement normand

La date n’a pas été choisie au hasard : c’est le jour de la fête du saint patron de Normandie. Leur volonté est de “construire et découvrir une culture normande qui existe déjà”, et une région dont le patrimoine matériel et immatériel est “exceptionnellement riche”1.

Le couple propose pour cela de décorer les villes de drapeaux, pour les restaurants et marchés de proposer les spécialités du terroir normand, ou bien encore d’organiser des concerts et démonstrations de musique traditionnelle normande, des reconstitutions historiques, des jeux et des sports autrefois ou toujours pratiqués dans la région.

Ils espèrent que cette manifestation renforcera l’image de la région et dynamisera son secteur touristique. Pour cela, ils mettent à disposition des visuels à imprimer, ainsi que de nombreuses idées pour les collectivités, les habitants, les commerces. Ils travaillent bénévolement à cette édition 2013 qui se veut un essai, pour voir si la formule convainc.


Une fête collaborative

Loin de la plupart des organisations évènementielles, Chloé Herzaft et Florian Hurard appuient cette Fête des Normands sur la collaboration des habitants, entreprises et institutions de Normandie2. Ils se contentent de proposer les outils nécessaires pour “faciliter l’organisation”.

Historiens de formation, ils ont été sensibilisés lors de leur passage à Londres aux notions de “projets collaboratifs”, ainsi qu’à “l’économie sociale et solidaire”3. En conséquence, ils ont “tendance à aborder le principe d’entreprendre avec ces notions”, qui se sont intégrées “assez naturellement” à leur projet :

On ne pense pas que ce soit une bonne idée de faire une fête des Normands si ce ne sont pas les Normands qui décident ou pas.

S’ils se gardent bien de tout optimisme, ils montrent “beaucoup d’enthousiasme”, et estiment que l’évènement est en voie de concrétisation, tant en Haute qu’en Basse-Normandie :

Je crois qu’on a beaucoup de chance, ce n’est pas tous les jours qu’on lance un projet qui prend aussi bien et de façon cohérente.


Les institutions normandes répondent présent

Une de leurs premières démarches a été de contacter par courriel une grande partie des 3300 communes de Normandie. Plusieurs dizaines ont déjà relayé leur appel dans leurs magazines municipaux et sur leurs panneaux d’information, de Bayeux à Mézières-en-Vexin. Certains médias locaux sont aussi en train de devenir partenaires officiels de cet évènement.

D’autres collectivités devraient directement s’impliquer dans l’organisation de festivités, y compris dans l’Eure. Pour l’instant, rien n’est officiel, et, plus proche d’ici, l’information n’a pas encore été relayée par Vernon ou la CAPE dans leurs magazines, mais “dans les faits ça bouge beaucoup” :

Il est rare d’avoir des retours aussi enthousiastes et réactifs sur aussi peu de temps.


Aller plus loin

Site internet & page Facebook de la Fête des Normands.

  1. Par ailleurs, ils refusent de se placer sur le terrain hautement sensible de la réunification administrative de Haute et Basse-Normandie, la division artificielle n’ayant pour eux “pas d’incidence” sur la culture du territoire. Et assurent que “même les régionalistes” intéressés par leur fête ne leur posent pas trop la question.
  2. Un modèle proche de celui de la Fête de la musique.
  3. Ainsi qu’au développement durable : ils essaient que les participants favorisent les gobelets en carton ces jours-là, et espèrent que les festivités encourageront la consommation de produits locaux.